Ma première année de culture de piments forts. Étant donné que je n'avais jamais pu trouver de piments assez forts à mon goût dans les magasins, j'ai commandé plus ou moins tout ce que je pouvais trouver de plus puissant.
Mon fournisseur (Tomato Growers Supply Company) m'avait été recommandé par M. Hémérocallia. Ils ont un choix impressionnant de piments forts et doux. J'ai eu un très bon service avec eux et ils peuvent livrer à une adresse alternative sans problèmes. Jamais eu de problème avec leurs graines non plus. Ils ajoutent aussi régulièrement de nouveaux piments forts à leur collection.
Pour cette première expérience, je m'étais fait une petite plate-bande le long de la clôture. Il n'y a malheureusement pas de photos de la croissance de mes plants durant cette première année, car je n'avais pas d'appareil photo. J'en ai finalement acheté un en fin de saison ce qui m'a permis d'avoir quelques souvenirs.
Comme première année ce fut vraiment un succès, surtout si je compare aux deux années qui ont suivi. J'ai réussi à avoir une bonne récolte en mettant une feuille plastique par-dessus les piments en fin de saison pour leur donner une chance de mûrir avant les froids trop extrêmes.
Ma seule erreur fut de surestimer ma capacité de résistance aux piments forts. Les piments que j'avais plantés, sauf le Kung Pao, étaient tous des piments cotés extrêmes (plus de 10 sur les échelles de 1 à 10). Pour vous donner une idée, les piments que j'avais étaient de 10 à 25 fois plus forts que les piments Tabasco ou Cayenne. Pour ceux d'entrevous qui n'ont jamais goûté de « vrais » piments forts, c'est vraiment insoutenable.
Mon premier piment fort à mûrir fut le Fatalii qui était ironiquement le plus doux de mes piments extrêmes. J'en ai mangé un morceau frais minuscule et j'ai cru mourir. Croyez-moi la douleur est vraiment insoutenable et rien ne peut arrêter la brûlure. Il faut que ça passe. Dans mon cas ça a prix environ dix minutes avant que ça devienne légèrement tolérable.
Un autre incident qui peut vous donner une idée de la force de ces piments. Avant de faire sécher mes piments, je les coupais en deux pour enlever l'intérieur (erreur de jeunesse) et un de mes piments Habañeros Chocolate (350 000 SHU) m'a glissé des mains après l'avoir coupé et une moitié est tombée sur ma cuisse (culottes courtes) côté « juteux » sur la peau. J'ai eu une sensation de brûlure (rien de mortel) sur la cuisse pendant quelques heures. Même le lendemain lorsque je suis allé au gym et que j'ai commencé à suer la sensation de brûlure est revenue. En passant, j'utilise des gants jetables lorsque je coupe mes piments et même deux paires dans les cas extrêmes (Bhut Jolokia, Caribbean Red).
Pour ce qui est des autres piments, je n'est pas osé en mangé frais. Par contre, une fois séchés ils sont parfaitement utilisable et ont même bon goût comme le Fatalii qui donne un goût très distinctif aux plats tout en les épiçant.